De 1987 à 2022, un total de 8 331 mauriciens a été diagnostiqué séropositif, soit 6 334 hommes et 2 597 femmes. Au cours de la même période, 1 903 décès liés au SIDA ont été enregistrés. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé et du Bien-Être, le Dr. Kailesh Jagutpal, hier, mardi 28 mars, à l’assemblée générale lors des amendements apportés au HIV Bill de 2021.
L’objectif principal de ce projet de loi est de modifier la loi sur le VIH et le SIDA afin d’élargir la portée des tests de dépistage du VIH à l’échelle nationale et de permettre à un plus grand nombre de personnes de connaître leur statut VIH. En conséquence, le projet de loi prévoit qu’une personne puisse réaliser son propre test de dépistage à l’aide d’un autotest VIH, sans l’aide d’un médecin, d’un membre du personnel paramédical ou d’un non-professionnel de la santé formé.
Dans sa déclaration, le ministre a fait ressortir qu’entre 2001 et 2005, le pays a connu une augmentation exponentielle du nombre de nouveaux cas de VIH chez les personnes qui se droguaient. En moyenne, 50 nouveaux cas de VIH étaient enregistrés chaque mois, avec un pic de l’épidémie en 2005. Plus de 92 % des cas nouvellement diagnostiqués étaient des personnes qui se droguaient, ce qui signifie que la transmission du VIH était à travers le partage de seringues et d’aiguilles.
« Malgré les mesures préventives audacieuses mises en place et l’accès aux tests de dépistage, aux traitements, aux soins et aux soutiens pour contenir l’infection VIH au sein des groupes à haut risques, plusieurs défis persistent et entravent la réponse nationale à l’épidémie de VIH », a souligné Kailesh Jagutpal.
À noter que l’enquête de surveillance biologique et comportementale intégrée de 2021 réalisée par le ministère a démontré que le VIH est principalement répandu parmi la population clé. Les statistiques montrent que le VIH est présent dans 21 % des personnes qui s’injectent des drogues, 14,3 % chez les travailleuses du sexe, 17,2 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et 28 % de personnes transgenres.
Le pays n’a pas été en mesure d’éliminer la transmission mère-enfant malgré la couverture du protocole de prévention supérieure à 90 %.
SIDA : De 1987 à 2022, 8 331 Mauriciens ont été diagnostiqués séropositifs
