Trois ans de cela, jour pour jour, le Wakashio s’échoue à Pointe-d’Esny.
Trois ans de cela, jour pour jour, le tristement célèbre navire japonais, le MV Wakashio, s’échouait sur les récifs de Pointe-d’Esny, provoquant la pire catastrophe maritime que le pays ait connue. Battant pavillon panaméen, la Panama Maritime Authority (PMA) a mené son enquête sur le naufrage et a récemment publié son rapport.
« En guise de conclusion générale et à partir des extraits de fichiers, de sources disponibles et interviews effectuées, le naufrage a été, très probablement, le résultat du facteur humain », soulignent les autorités panaméennes.
Elles évoquent ainsi plusieurs failles des membres de l’équipage. Elles déplorent un manque de vigilance du capitaine et de son second, sur le pont du navire, lors de l’échouement. Ils n’ont pas immédiatement réalisé que l’embarcation se dirigeait en eaux peu profondes.
« Le second ne se rendait pas compte du danger, car il était préoccupé par son téléphone portable qui devrait capter un signal Wi-Fi. Ce qui indique que l’organisation du travail à bord n’était pas respectée… Le fait que le capitaine ait choisi de passer à cinq milles au large de la côte démontre un excès de confiance et un manque de connaissances personnelles », explique la PMA
Elle souligne que l’équipage fêtait, en ce jour fatidique, l’anniversaire de l’un de leurs. Pour le coup, le timonier n’était pas de service de 16 à 20 heures. L’équipage souhaitant que leur collègue puisse prendre des nouvelles de ses proches, le capitaine a pris la décision de s’approcher davantage du littoral de l’île afin qu’il puisse capter un réseau Wi-Fi pour contacter ses parents.
L’officier de quart, en occurrence, le second, se préoccupait davantage d’être connecté à un réseau sans fil, que de surveiller la profondeur de l’eau. Bien que le capitaine ait planifié un trajet de cinq milles des côtes de Maurice, le second n’a pas respecté les consignes et le désastre est survenu.
Ce n’est que trente minutes après l’échouement que la National Coast Guard (NCG) a été avertie de la situation. Selon le capitaine et son second, la NCG ne leur avait pas prévenu du danger que le navire encourait.
La principale conséquence du naufrage a été le déversement de plus de 100 tonnes d’hydrocarbures, causant un important sinistre maritime, qui a entraîné des sérieux dommages à la flore et à la faune marines et la perte totale du navire.
Wakashio : naufrage causé par le facteur humain, selon les autorités panaméennes