Voici, bientôt une année que le pays aura vécu la pire marée noire de son histoire suivant le naufrage du MV Wakashio, un vraquier japonais battant pavillon panaméen sur les récifs de Pointe d’Esny, dans le sud-est de Maurice. C’était durant la soirée fatidique du samedi 25 juillet 2020.
Toutefois, les interrogations sont nombreuses quant à la présence de deux remorqueurs et d’une barge dans la baie de Tamarin depuis le début de l’année. D’autant plus que selon les habitants, des traces d’huile et autres produits, qui leur sont inconnus, ont été détectés en mer et sur les plages depuis leurs arrivées sur place.
Qui plus est, déplorent-ils, à la tombée de la nuit, ces bateaux émettent un énorme bourdonnement, loin d’être inaudible.
Si l’on sait que pour des raisons météorologiques la barge à grue chinoise, soit le Hong Bang 6, et les remorqueurs notamment le Magnanimous, dépêchés à Maurice dans le cadre des opérations pour le démantèlement de la poupe du vraquier en février dernier, avaient dû quitter le site du naufrage pour ancrer à Tamarin et les deux autres, à Pointe aux Sables et Grande Rivière Sud-Est, beaucoup s’interrogent quant à leur présence dans les lagons de l’ouest du pays, encore maintenant.
Le ministère de la Pêche a été sollicité sur la question. Un préposé a laissé entendre que c’était tout à fait normal qu’ils y soient car, à ce stade, l’opération de démantèlement n’a toujours pu être complétée en raison des mauvaises conditions météorologiques au cours de ces derniers mois. Il est souligné que l’utilisation de la baie de Tamarin comme point d’ancrage faisait partie du plan initial, approuvé par les autorités, avant la mise en oeuvre les opérations.
S’agissant d’une éventuelle pollution, il a indiqué que des échantillons d’eau de mer et de sable ont été receuillis à des fins d’analyses. Les résultats se font toujours attendre.
En revanche, il nous revient que le Conseil de District de Rivière Noire a été alerté sur cette affaire et que des descentes ont déjà été effectuées par leurs officiers. Un rapport devrait être transmis, sous peu, aux différentes instances décisionnelles: la National Coast Guard (NCG), Police de l’Environnement, la Mauritius Ports Authority (MPA), ministère de l’Environnement et ministère de la Pêche.
Le directeur de la MPA s’est pour sa part refusé à tout commentaire pour le moment, venant tout juste d’être nommé.
Post-Wakashio : que font deux remorqueurs et une barge dans la baie de Tamarin depuis plus de quatre mois ?