«La gomme potentielle qui était censée être au maximum de 4,0 milligrammes par 100 millilitres était de 12 milligrammes par millilitre. Les deux rapports mentionnaient la présence de manganèse dans l’alimentation en carburant»: telle est la réponse donnée par le ministre du Commerce et de la Protection des Consommateurs, Soodesh Callichurn, à la PNQ du leader de l’opposition, à l’Assemblée nationale, en fin de matinée, ce samedi 19 juin.
Faisant état des échantillons qui ont également été prélevés sur le lot du STI Executive qui est arrivé à Maurice le 12 novembre 2019, le ministre Callichurn a souligné que les tests ont aussi révélé: «La gomme existante qui est supposée être au minimum de 4,0 milligrammes par 100 millilitres était de 13,0 milligrammes par 100 millilitres.» Comme convenu, le ministre du Commerce et de la Protection des Consommateurs a déposé une copie des résultats des tests pour les deux expéditions.
Poursuivant sa réponse, il a déclaré que compte tenu des divergences constatées, il a été décidé de procéder à des tests supplémentaires et des échantillons supplémentaires ont été prélevés dans les stations-service. «Le 30 novembre 2019, Vitol Bahrain E.C, en consultation avec le STC, a nommé Minton, Treharne and Davies Ltd en tant que consultant indépendant pour enquêter sur les inquiétudes signalées concernant la présence de manganèse dans deux cargaisons de Mogas fournies à Maurice par Hafnia Libra et STI Executive», a précisé le ministre.
Il a dit avoir été informé que les frais de l’enquête menée par Minton, Treharne et Davies Ltd ont été supportés par Vitol Bahrain E.C elle-même et que les informations ne sont pas disponibles à la STC.
Concernant la partie (c) de la question, je suis informé par le STC que les spécifications convenues avec Vitol Bahrain E.C sont identiques à celles utilisées pour Mangalore à partir de 2016. La Mogas fournie par Vitol Bahrain E.C était donc conforme aux spécifications.
Concernant la partie (d) de la question, lorsque les rapports ont confirmé la présence de manganèse dans l’envoi du Hafnia Libra, des discussions ont été menées avec Vitol Bahrain EC et il leur a été demandé de s’assurer que pour le prochain envoi, c’est-à-dire le Analipsi Lady, le carburant fourni doit être sans manganèse.
En outre, Soodesh Callichurn a dit avoir été informé que le 12 décembre 2019, une délégation conduite par le ministre du Commerce de l’époque (Yogida Sawmynaden, ndlr) s’est rendue en France pour discuter avec Vitol Bahrain EC de la question de la présence de manganèse dans les deux envois de la Hafnia Libra et Exécutif STI.
En réponse à une question supplémentaire de Xavier-Luc Duval, le ministre Callichurn a déclaré que le l’ancien directeur de la STC, Jonathan Ramasawmy et le Secrétaire Permanent du Commerce et de la Protection des Consommateurs faisaient, également, partie de la délégation.
Il a fait remarquer que les retombées de mission en France sont la suivante: «(i) La relation directe entre le niveau de manganèse présent dans les envois de la Hafnia Libra et de la STI Executive et les problèmes techniques rencontrés par les propriétaires de voitures n’avait pas encore été établie sans l’ombre d’un doute; (ii) nonobstant le niveau de manganèse, les deux lots étaient parfaitement conformes aux spécifications de ce contrat ; (iii) le rapport de la Motor Vehicles Dealers Association quant au nombre de voitures concernées et au montant de l’indemnisation était excessivement élevé.»
Soodesh Callichurn a souligné qu’il s’était avéré nécessaire d’effectuer d’autres tests pour établir de manière concluante que les problèmes rencontrés par les propriétaires de voitures et l’Association des concessionnaires de véhicules automobiles pouvaient être attribuables à la présence de manganèse.
À cet égard, il a fait remarquer que le rapport final de Minton, Treharne et Davies Ltd, soumis le 24 février 2020 a confirmé que bien que du manganèse soit présent dans les deux envois de Hafnia Libra et de STI Executive, il n’a pas été possible de déterminer le niveau exact de manganèse présent parce que les différents paramètres utilisés pour les tests ont abouti à des niveaux différents. «Le rapport conclut également qu’il n’y avait pas suffisamment de données pour attribuer les dommages au moteur au seul manganèse et que la majorité des utilisateurs de véhicules à Maurice ne semblent pas avoir rencontré de tels dommages au moteur liés à la présence de manganèse», a affirmé Soodesh Callichurn. Cela avant d’ajouter : « Enfin, le rapport mentionnait que le problème pouvait être alternativement que certaines voitures importées avec des spécifications plus élevées à partir de 2013 étaient incompatibles avec les spécifications de Mogas.»
PNQ – Callichurn: «La gomme potentielle censée être au maximum de 4,0 mg/100 ml était de 12 mg/ml»