Élections et recomptage des voix : « L’erreur humaine ne peut être considérée comme étant une fraude » dixit Irfan Rahman

La Commission électorale mauricienne par l’entremise de son Commissaire, Irfan Rahman, a tenu à animer une conférence de presse à l’issu de l’exercice de recomptage partiel des bulletins de votes recueillis lors des dernières élections générales qui s’étaient tenues en novembre 2019.

Si des anomalies ont été décelées lors du « recount » qui a été effectué au collège d’État GMD Achia, à Port-Louis, hier mardi 1er février 2022, mais aussi dans les chiffres cumulés lors des législatives il y a deux ans, le commissaire électoral, lui, a tenu à mettre les points sur les i.

D’emblée, Irfan Rahman a précisé que les boîtes renfermant les bulletins de votes utilisés dans le cadre des élections sont conservées, après qu’elles aient servi, au sein du « Mobile Wing », de la Special Mobile Force (SMF), à Vacoas.

En 2019, 40 boîtes scellées, devait-il souligné, y avaient été transportées afin qu’elles y soient préservées sous haute sécurité. Seules trois personnes détiennent en leur possession les clés des cadenas utilisés pour sceller lesdites boîtes. Elles sont : le Commissaire électoral, le Chairman de l’Electoral Supervisory Commission et le Commandant de la SMF.

Irfan Rahman a également souligné que ces boîtes sont ouvertes uniquement sur ordre de la Cour Suprême car, je cite, dit-il, « la loi électorale mauricienne est basée sur celle d’Angleterre. Elle fait, notamment, provision pour que soit autorisé, par la justice, le recomptage des bulletins de votes obtenus lors des élections, dans le pays. Un point de droit qui se justifie par le fait que l’erreur humaine ne peut être considérée comme étant une fraude. »

Face à la presse, le Commissaire électoral n’a pas manqué de déplorer que depuis 2019, force a été de constater que « certains » politiciens de tout bord ne manquent pas d’astuces et multiplient les ruses pour tenter de discréditer les institutions du pays par mépris et malhonnêteté. Une situation regrettable, car elle vient manquer de respect aux milliers de fonctionnaires concernés.

Pour conclure, l’homme a rappelé qu’il n’était en aucune manière, un nominé politique. Son titre, a précisé Rahman, il l’a obtenu après nomination par la Judicial and Legal Services Commission, la même instance qui procède à la nomination des juges de la Cour suprême, des magistrats et des avocats du parquet et de ceux officiant pour le compte du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP).

Rappelons que l’ordre pour le recomptage partiel des voix obtenues entre Ivan Collendavelloo, leader du Mouvement Liberater (ML) et Jenny Adebiro, du Mouvement Militant Mauricien (MMM), dans la circonscription numéro 19, Stanley-Rose-Hill, a été statué par la Cour Suprême le 21 janvier dernier pour cause d’anomalies décelées dans les chiffres cumulés, en 2019.

Élections et recomptage des voix : « L’erreur humaine ne peut être considérée comme étant une fraude » dixit Irfan Rahman

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