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Compensation salariale – Réunion virtuelle : entre Rs 450 et Rs 658 proposées

La réunion virtuelle portant sur la compensation salariale, présidée par le ministre Soodesh Callichurn, a vu la participation de plusieurs ‘stakeholders’. Le réunion s’est achevée vers 12h15.

D’emblée, c’est le représentant de Statistics Mauritius, Mukesh Dawoonauth qui a pris la parole. Ce dernier a énoncé les différents impératifs économiques et a affirmé que le taux d’inflation se situait à 4%.

Ensuite c’était au tour des dirigeants syndicaux, avec Vijay Baumy pour la Congress of Independent Trade Unions ( CITU) qui a avancé un chiffre de Rs 658 comme montant de compensation. Une augmentation qui devrait, selon lui, être payée à tous les salariés, ” même ceux qui touchent un salaire de Rs50,000 et plus.” Il a aussi demandé à ce que les effectifs hospitaliers bénéficient d’une allocation spéciale Covid-19.

Intervenant pour la FTU, Atma Shanto, a déclaré que les chiffres avancés par Statitics Mauritius ne reflétaient pas la réalité. Selon lui “il faudrait plus de transparence sur le calcul des indices économiques.”

Pour un National Tripartite Council

De son côté, Radhakrishna Sadien de la CFTU a tenu à dire que la situation aurait été pire s’il n’y avait pas eu l’introduction du salaire minimum. Le syndicaliste a indiqué que, malgré les assistances financières du gouvernement, on continue d’y avoir des pertes d’emplois. Il demande donc “plus de contrôle sur le prix des médicaments et qu’il y ait un « special leave » pour les travailleurs testés positifs au Covid-19.” Il a conclu en réclamant la mise en place du National Tripartite Council.

Le MTUC, par la voix de Mohun Oodit , a lui déploré la hausse des prix des médicaments, invitant le ministre du Commerce à y exercer un contrôle pour éviter tout abus. Il a souhaité que le montant de la compensation soit de Rs450-500.

Pour sa part, Clency Bibi a salué la décision du gouvernement d’étendre jusqu’en juin 2022 l’interdiction de licenciement. Il a toutefois indiqué que les travailleurs sont pénalisés par la CSG et réclame à ce que la compensation soit accordée à tous les salariés et aussi aux retraités.

Haniff Peerun du MLC , a souhaité à ce que le niveau d’endettement des mauriciens soit pris en compte. Selon lui, avec la crise du Covid, la vie des travailleurs a radicalement changé. Il a affirmé que le secteur privé a bénéficié de l’aide de l’Etat et réclame un contrôle rigoureux des prix des commodités. Haniff Peerun souhaite que le montant de la compensation oscille entre Rs700 et Rs1 000.

Reaz Chutoo dit noter une baisse d’au moins 40% dans la rémunération des travailleurs du privé. Selon lui, des milliers de travailleurs ne seraient pas couverts par le ‘remuneration order ‘ . Il s’interroge aussi sur une possible féminisation du licenciement, suivant l’impact du Covid-19 sur les entreprises et déplore l’absence d’une évaluation de la relativité en termes de salaire.

Ashok Subron a affirmé que la situation exceptionnelle du Covid doit donner droit à une compensation exceptionnelle. Il a indiqué que c’est la classe des travailleurs qui a porté le plus lourd fardeau depuis le début de la crise sanitaire, cela alors que les employeurs ont été « biberonnés » via les assistances financières. Le syndicaliste affirme qu’au-delà du coût de la vie, il faudrait aujourd’hui calculer le coût de la survie aussi.

Parlant au nom de la CGTU, Bruno Dorsamy a réclamé à ce que la composition du “household basket” soit revue, car elle ne serait pas en phase avec l’évolution de la consommation de la population. Selon lui, il faut désormais considérer le prix de l’Internet, des cours scolaires en ligne, etc. Autre grief : le prix excessif des matériaux de construction.

Intervenant pour Business Mauritius, Pradeep Dursun a lui parlé d’une situation qui est difficile pour tous et c’est pour cela que la compensation doit être d’un montant, où tout le monde se retrouve. Il a tenu à parler des aides de l’État aux entreprises. Il a souhaité que ces mécanismes de support perdurent.

En dernier lieu, Roshan Seetohul de l’OTAM a fait un tour d’horizon de la situation dans le secteur des TIC. Il a dit souhaiter une compensation reflétant la solidarité. Il a indiqué que pas mal d’entreprises ont adopté le concept de Work from Home, mais cependant, cela entraîne un surcoût de la connectivité, de l’électricité et des équipements informatiques.

A noter que les participants ont jusqu’au 6 décembre pour soumettre leur mémorandum-propositions.

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