Un Political Financing Bill s’avère nécessaire au sein de la République de Maurice. Un pays qui se vante d’être une démocratie a grand besoin d’une telle loi.
Voici plus d’un quart de siècle qu’un projet de loi sur le financement des partis politiques à Maurice fait débat, sans pour autant être adopté à l’Assemblée nationale. Mais, en juillet 2019, le gouvernement de l’alliance MSM-ML, sous le Primeministership de Pravind Jugnauth, avait pris les devants pour présenter un projet de loi sur le financement des partis politiques, mais sans succès, vu le manque de majorité de ¾ et d’autant plus que les parlementaires des partis de l’opposition indistinctement – Ptr, MMM, PMSD – n’étaient pas favorables à certains points.
Tous les prétextes étaient bons pour renvoyer ce projet de loi aux calendes grecques: plafond de dépenses électorales insuffisant, l’absence de consensus, l’absence de consultations par le biais d’un Select Committee parlementaire, présentation du projet de loi à quelques semaines des législatives, entre autres.
En ce mardi 2 juillet 2024, soit après cinq ans exactement, le chef du gouvernement de l’Alliance Morisien, Pravind Jugnauth, revient à la charge pour présenter une nouvelle version du Political Financing Bill, inspirée des débats et des arguments avancés en 2019. Le gouvernement a pris l’initiative de publier la 1ère ébauche sur le site web du bureau du Premier ministre, invitant les personnes désireuses, ONG, partis politiques, politiciens, légistes à faire des commentaires en vue de contribuer à présenter une ébauche finale. Une des principales provisions de ce projet de loi est que le seuil de dépenses a été révisé à la hausse, c.-à-d, à Rs 1,5 million par candidat lors des législatives et Rs 1,5 million par parti politique. Ce qui fait que dans une circonscription X, cela fait un total de Rs 6 millions (Rs 1,5 M x 3 + Rs 1,5 M). Toujours est-il qu’il y a la question de redevabilité : à l’issue du scrutin, chaque formation politique doit faire une déclaration à l’Electoral Supervisory Commission (ESC).
Mais, fidèles à leurs habitudes, les parlementaires, issus des partis politiques “main stream”, et des petits partis ont fait comprendre qu’ils ne voteront pas ce projet de loi. “Kan nou pou vinn au pouvoir, nou ki pou vote enn proze de loi lor financement parti politique”, a lancé récemment Paul Bérenger, leader du MMM. Tonnant dans le même sens, Navin Ramgoolam, leader du Ptr, déplorait: “Zot fini ramass zot larzan apre zot vinn ar zot lalwa!” De son coté, Nando Bodha de Linion Moris qui dans un premier temps se disait favorable à ce projet de loi a fini par réclamer la nécessité des consultations à travers un Select Committee.
Tout ce bla, bla, bla…relève de faux arguments et de fausses raisons pour saborder de projet. Dans ce texte de loi, de quoi ces leaders politiques ont-ils peur? Que veulent-ils toujours garder secret? Or, au lieu de tergiverser, ils devraient tous avoir le courage de mettre de côté, leur égo et voter le Political Financing Bill
D’ores et déjà, un Political Financing Bill s’avère nécessaire au sein de la République de Maurice. Un pays qui se vante d’être une démocratie a grand besoin d’une telle loi. Le pays doit se protéger contre l’argent sale. Le besoin se fait sentir pour l’assainissement de la situation, voire une remise en ordre, au niveau des partis politiques. Ceux qui ne veulent pas voter ce projet de loi devant l’Histoire.
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Opinion : De fausses raisons pour ne pas voter le Political Financing Bill