Le soutien aux entreprises dirigées par des femmes pourrait contribuer à réduire les risques de pauvreté.
Un atelier de renforcement des capacités de deux jours sur la « Création d’un écosystème commercial favorable à l’autonomisation économique des femmes », réunissant des femmes entrepreneurs et des représentants du secteur public, a débuté ce jeudi à Port Louis.
Les objectifs de cette initiative organisée par le ministère de l’Égalité des genres et du Bien-être familial, en collaboration avec l’Union européenne et l’Investment Climate Reform Facility, sont d’identifier les lacunes et les défis qui entravent le développement d’un écosystème commercial cohérent pour les femmes entrepreneurs, et d’engager le secteur public dans la promotion de l’entreprenariat féminin. L’Investment Climate Reform Facility, il faut le rappeler, soutient des organisations dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique afin de créer de meilleures conditions pour la prospérité des entreprises et l’autonomisation économique des femmes.
Au cours de l’atelier, les participants devront élaborer un cadre de priorisation, définissant les questions principales telles que l’éducation et la formation à l’entrepreneuriat, la formalisation de l’entreprise, l’accès au financement et le commerce international, qui sont essentielles pour stimuler l’esprit d’entreprise des femmes. Dans son discours, Kalpana Devi Koonjoo-Shah, ministre de l’Égalité des Genres et du Bien-être familial, a souligné l’importance de l’atelier, qui s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour créer un environnement favorable à l’autonomisation des femmes dans la sphère économique.
Selon la ministre, l’autonomisation des femmes est essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable. Elle a donc parlé de l’engagement du gouvernement à garantir que les hommes et les femmes jouissent pleinement de l’égalité des droits, et a affirmé que le pays avait fait des progrès tangibles pour combler les écarts entre les sexes tout en promouvant l’autonomisation des femmes.
La ministre a également énuméré les diverses mesures incitatives en faveur de l’autonomisation des femmes et de la promotion de l’esprit d’entreprise chez elles. Il s’agit notamment des mesures spécifiques pour les femmes entrepreneurs telles qu’élaborées dans le Plan directeur décennal pour le secteur des PME à Maurice, des programmes de la Banque de développement de Maurice pour les micro-entreprises et de la politique nationale de genre 2022-2030 qui charge les institutions publiques d’intégrer les perspectives de genre dans leurs politiques et programmes, parmi d’autres.
Pour sa part, Jose Maria Perera Troncoso, chef de la Coopération de la délégation de l’Union européenne auprès de la République de Maurice, a parlé des problèmes rencontrés par les femmes entrepreneurs confrontées aux préjugés sexistes qui les empêchent d’accéder au financement. Il est d’avis que le soutien aux entreprises dirigées par des femmes pourrait contribuer à accroître la participation des femmes au marché du travail, à réduire les risques de pauvreté et à créer les conditions qui permettraient aux femmes de créer et de diriger avec succès leur propre entreprise.
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