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Faits divers

17 ans après : Cindy Legallant, victime d’abus de pouvoir, raconte !

Aujourd’hui, dans notre salle de rédaction, Cindy Legallant est entrée, portant sur ses épaules une lourde et douloureuse histoire. Avant même de prononcer un mot, sa simple présence révélait toute la fragilité et la détresse d’une femme marquée par des années de silence et de peur. Visiblement bouleversée, Cindy luttait pour retenir ses larmes avant même de commencer à partager son histoire — une histoire qui est restée trop longtemps dans l’ombre, une histoire d’abus présumés, de coercition et de pouvoir exercé sans retenue par certaines figures les plus influentes de la nation.
Libérée de prison, au mois de septembre 2024 après avoir purgé une peine pour blanchiment d’argent, Cindy est aujourd’hui, une femme libre. Mais pas tout à fait, nous dit-elle. Elle fait l’objet à présent de menaces et d’harcèlement, et ce, même après avoir payé, selon ses mots, “le prix de sa naïveté”. Déterminée à dévoiler sa vérité, elle appelle l’île Maurice tout entière de comprendre les injustices profondes qu’elle a subies.
Ses voyages avec Richard Duval, ainsi que le trafic de Subutex, ont été évoqués lors des rassemblements politiques récents. Les révélations faites par Cindy Legallant lors de son entretien avec Wazaa FM soulèvent des questions troublantes sur le pouvoir, les privilèges et les manœuvres secrètes en coulisses. Le récit de Cindy expose comment, au plus fort de ses déboires juridiques, des élites politiques auraient abusé de leur position pour manipuler le processus et préserver leur réputation. Parmi ces figures, Cindy accuse directement Richard Duval, affirmant qu’il aurait exploité de son influence sur le (PMO) pour lui garantir l’accès au ‘VIP Lounge’. Cette situation interpelle : pourquoi aucune vérification n’a-t-elle pas été effectuée ? Comment cette demande a-t-elle pu être approuvée ? Le bureau du Premier ministre de l’époque était-il si aveugle, ou était-il volontairement complice ?
Dans une révélation glaçante, Cindy raconte comment, même derrière les murs de la prison centrale de Beau Bassin, des manœuvres ont été orchestrées pour la réduire au silence. Sous le couvert de la nuit, des individus auraient organisé une rencontre pour qu’elle signe un affidavit déclarant que « M. Richard Duval n’a jamais bénéficié de moi ni de mes affaires d’aucune manière que ce soit ». Ce document suscite davantage de questions qu’il n’apporte de réponses : pourquoi une personne condamnée pour trafic de drogue aurait-elle besoin de signer une telle déclaration depuis sa cellule ? Si Richard Duval n’avait réellement aucun lien avec Cindy, pourquoi cette précipitation à obtenir un tel document ? Et qui a orchestré cette opération nocturne pour obtenir sa signature ?
Les implications de ce témoignage sont immenses. Cindy affirme que son histoire a été exploitée et déformée pour protéger d’autres regards indiscrets, que des forces puissantes ont œuvré pour qu’elle soit utilisée comme un pion. Elle ajoute que le frère d’un avocat très connu aurait été envoyé pour faciliter le processus, une autre pièce de cet engrenage minutieusement orchestré dans l’ombre.
Navin Ramgoolam, le crédule ?
L’accès de Cindy au VIP Lounge met en lumière le bureau de l’ancien Premier ministre sous l’ère Ramgoolam, qui, selon elle, fonctionnait comme une “passoire” — un système permettant aux privilèges indus de se faufiler sans contrôle. Navin Ramgoolam, pouvait-il vraiment ignorer cette manipulation, ou a-t-il choisi de détourner le regard ? Les accusations de Cindy soulèvent des questions inconfortables pour un leader autrefois perçu comme le gardien ultime des intérêts nationaux. Était-il inconscient de l’accès VIP accordé à Cindy ? Était-il informé de son arrestation ultérieure et du trafic présumé qui s’ensuivit, lié aux demandes émises depuis son propre bureau ? Navin Ramgoolam ignore-t-il encore que c’est son partenaire d’alliance qui aurait demandé l’accès au salon VIP pour Cindy ? Ou préfère-t-il ne pas le savoir, tout comme Paul Bérenger, qui semble, lui aussi, hésiter à poser la question ?
La voix de Cindy est celle d’une souffrance mêlée à une détermination sans faille, cherchant à obtenir justice pour l’épreuve qu’elle a endurée. Alors que ses paroles résonnent dans la vidéo de notre entretien, ses accusations évoquent une époque de l’ère Navin Ramgoolam où le pouvoir était exercé pour protéger les puissants, même au détriment des plus vulnérables. Son plaidoyer est un appel vibrant à la responsabilité, pour que son histoire soit connue — non pas comme le récit d’une femme déchue, mais comme le témoignage d’une citoyenne réclamant son droit à être entendue et à trouver justice.
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