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L’Histoire de Riche Terre : Les Planteurs et les Promesses Non Tenue de Navin Ramgoolam

« Navin in commete injustice are nu, zamais nu pa pu blier kuma li in traite nu »

Il était une fois à Riche Terre, un endroit réputé pour ses paysages verdoyants et ses champs ondulants, où la terre nourrissait non seulement les cultures, mais aussi les rêves et les espoirs des planteurs. Parmi eux se trouvait une communauté soudée, dévouée à la terre qu’elle cultivait depuis des générations. Cependant, tout cela a changé sous l’ère de Navin Ramgoolam, alors Premier ministre, qui a pris une décision qui allait bouleverser les vies de plus d’une centaine de familles.

Un jour, Ramgoolam annonça la confiscation de 500 arpents de terres, propriétés bien-aimées des planters, au profit de Jin Fei, un investisseur prometteur. Ce projet était présenté comme une opportunité de développement pour le pays, d’attirer des investissements et d’augmenter l’emploi. Les planters, cependant, regardaient l’avenir avec crainte. Ils savaient qu’ils allaient perdre non seulement leur terre, mais aussi leur mode de vie.

La promesse de Ramgoolam s’est rapidement évaporée, car Jin Fei ne déroba pas à la terre tant convoitée. Les jours se sont transformés en mois, et les mois en années, mais le développement promis ne se matérialisa jamais. L’entreprise ne fit rien avec les terres qu’elle avait acquises, laissant les planters sans ressources et sans compensation. Leurs cris de désespoir résonnaient dans les champs vides, mais leurs voix semblaient se perdre dans le vent.

Cependant, un tournant politique est survenu en 2014 avec la victoire du gouvernement MSM dirigé par Sir Anerood Jugnauth. Ce dernier, conscient des injustices subies par les planters, a entrepris de résoudre une partie du problème en demandant à Jin Fei de restituer une partie des 325 arpents de terres. Après de longues négociations, le gouvernement réussit à récupérer 325 arpents des griffes de Jin Fei, qui ne gardait que 175 arpents. À partir de ces 325 arpents, le gouvernement a eu l’idée de créer le parc industriel de Riche Terre. Cette initiative, bien que saluée, ne pouvait effacer la douleur des pertes subies par les planters. Le parc apporterait la promesse de plus de 2000 emplois, une lueur d’espoir pour certains, mais ceux qui avaient sacrifié leur terre avaient l’impression d’être laissés pour compte.

En guise de compensation pour la perte tragique de leurs terres, le gouvernement a proposé à chaque planteur une parcelle d’environ 11 perches à Mont Gout et à Khoyratty. Mais pour beaucoup, c’était une consolation insuffisante, une tentative de réparer un tort qui ne pouvait être effacé. Comble de l’injustice, Ramgoolam n’avait jamais daigné leur offrir la moindre compensation, laissant ainsi les planteurs se débattre dans un océan de tristesse et d’amertume.

Nous avons collecté des histoires de ceux qui ont été touchés par cette situation, et voici ce qu’ils ont dit : “Enn sou pann gagné an rétour”.Leurs terrains leur ont été arrachés depuis 2011. Et le cauchemar dure toujours pour ces familles. « Zot inn kas nou karo. Zot inn diviz sa an dé. » C’est le témoignage empreint d’émotion d’une vieille dame. Une bonne partie de son terrain agricole a été acquise par l’État en 2011, l’autoroute Terre-Rouge-Verdun la traversant. Cette planteuse songeait à un avenir serein pour ses enfants, sauf que le destin en a choisi autrement. « li inn pran par fors. li ti bizin pans bann ti planteur. Enn sou pann gagné an rétour. Tou kas fini ek avwé, avoka ek fer lafidavit. »

Le sentiment d’indignation est partagé par sa voisine. « Navin in commete injustice are nu, zamais nu pa pu blier kuma li in traite nu », martèle le sexagénaire avec une colère palpable. Leurs histoires sont teintées de douleur, de frustration et d’un sentiment d’abandon face à un système qui, selon eux, les a trahis.

Au fur et à mesure que les mois se transformaient en années, les cicatrices laissées par ces événements demeuraient fraîches. Les planters se retrouvaient souvent réunis, partageant leurs souvenirs et pleurant la terre qu’ils avaient dû abandonner, leur cœur lourd de désespoir. Les rires d’autrefois avaient fait place à une résignation silencieuse.

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Aujourd’hui, Riche Terre ne peut oublier son passé. Les champs qui autrefois prospéraient sous le soin et la passion de ses planteurs portent toujours les marques de leur lutte. Alors que le parc industriel de Riche Terre génère des emplois et dynamise l’économie, la mémoire de ceux qui ont été dépossédés de leur terre perdure, un rappel amer des promesses non tenues de Navin Ramgoolam et des rêves brisés.

Quelles promesses n’a-t-on pas faites pour le « développement » de Riche-Terre après l’expulsion en 2006 de 120 petits planteurs de légumes ? Aujourd’hui, JinFei est un lieu rempli de projets inachevés, de friches et d’entrepôts.

Le gouvernement travailliste investira plus de Rs 570,61 millions, un montant colossal pour l’époque, dans les infrastructures, dont Rs 330 millions pour une nouvelle route desservant JinFei. Satish Faugoo jouera un rôle dans le projet avorté des Chinois en « s’occupant » des planteurs expulsés, envers lesquels il se montrera « intraitable » et « parfois impoli », selon Salim Muthy.

Il faut reconnaître que c’est grâce à l’action de Vishnu Lutchmeenaraidoo, sous le gouvernement de sir Anerood Jugnauth, que 325 des 500 arpents cédés aux Chinois par Rama Sithanen et Navin Ramgoolam en 2007 ont pu être récupérés.

Sous le gouvernement de sir Anerood Jugnauth, que 325 des 500 arpents accordés aux Chinois par Rama Sithanen et Navin Ramgoolam en 2007 ont pu être récupérés.

 

En 2015, le Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth, avait marqué les esprits en remettant les titres de propriété d’un terrain à des fins résidentielles à Khoyratty et Mon Gout aux 115 planteurs de l’ancien établissement de Riche Terre. Cette initiative était le reflet de l’engagement du gouvernement à corriger « le traitement injuste et l’indemnisation inadéquate » infligés aux planteurs à la suite du projet Tianli – Jin Fei.

À cette époque, de nombreux planteurs avaient été dépossédés de leurs terres sans recevoir de compensation juste. Sir Anerood Jugnauth comprenait l’urgence de cette situation et avait exprimé ses préoccupations lors de la remise des titres. Il avait insisté sur l’importance d’utiliser ces terres judicieusement pour restaurer la dignité de ces familles.

Les sites de Khoyratty et Mon Gout, acquis auprès de Terragri Limited dans le cadre du Schéma de 2000 Arpents, couvraient une superficie totale de 9 hectares. Les parcelles avaient été subdivisées pour permettre des développements résidentiels.

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Aujourd’hui, la mémoire de Sir Anerood Jugnauth subsiste à travers cette action généreuse, qui a redonné espoir et stabilité aux planteurs et à leurs familles. Son engagement envers les plus vulnérables reste un exemple de compassion et d’équité dans l’histoire de Maurice.

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