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Opinion – Moeurs: halte aux bourreaux d’infanticides et de féminicides

𝐹𝑎𝑐𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑒́𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑜𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑦𝑠, 𝑑𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒𝑠𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 “𝑆𝑒𝑥 𝑂𝑓𝑓𝑒𝑛𝑑𝑒𝑟𝑠 𝑅𝑒𝑔𝑖𝑠𝑡𝑒𝑟”. 𝐶𝑜𝑚𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠, 𝑜𝑛𝑡-𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑎𝑟𝑟𝑒̂𝑡𝑒́𝑒𝑠 ? 𝑄𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑑’𝑎̂𝑔𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑔𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟𝑠 ? 𝑄𝑢𝑖 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑐𝑒𝑢𝑥 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑙𝑖𝑏𝑒𝑟𝑡𝑒́ 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒?

Notre chère République Maurice s’est reveillée sous le choc, le 1er jour de l’an 2025 avec un énième cas d’infanticide sur les bras. La petite Marie Catalea, âgée d’un an et demi, domiciliée à Richelieu, vient d’être agressée mortellement par un dénommé, Josian Sylvio Edouard, alias Touloute, âgé de 44 ans, un habitant de la localité. S’agissant des cas de féminicides, pas plus tard qu’à l’aube du 24 décembre, Priscilla Vencanah, âgée de 47 ans, a été sauvagement assassinée par nul autre que son bourreau de mari, Suraj Nalimoothoo, dans le garage de son père, à Stanley, Rose-Hill. La victime, employée d’Air Mauritius, a eu le crâne fracassé à coups d’une barre de fer. L’horreur était à son comble !

Pour ce qui est de la petite Marie Catalea, il est établi selon les premières indications, qu’elle a succombé après avoir été projetée violemment au sol par le suspect. Cette nouvelle, qui s’est répandue comme une traînée de poudre, a plongé le pays dans un vif émoi et la consternation. Passant aux aveux, le bourreau a confessé qu’il a agi sous l’effet de la drogue synthétique. Inconcevable, inadmissible…que de telles atrocités puissent être perpétrées sur un petit bébé. Il est d’autant plus scandaleux que le présumé meurtrier ait pu prétexter d’être un toxicomane.

Idem pour le meurtre de Priscilla Vencamah, son époux a été aperçu en train d’épier les faits et gestes de son épouse qui avait élu domicile chez son père avant le drame. Selon les témoignages d’un proche, Suraj Nalimoothoo était jaloux. Il ne supportait pas l’idée que son épouse téléphone au membres de la famille ou à des contacts. Cet énième cas de féminicide est inacceptable et impensable dans une République qui se respecte et une société civilisée.

De ce fait, une rétrospective nous permet de constater que la série noire en termes d’infanticides et de féminicides à Maurice continue de plus bel, cela en dépit de l’existence des lois, de programmes de réhabilitation et de campagnes de sensibilisation. En 2024, Maurice a été confrontée à plusieurs cas d’infanticide qui ont profondément marqué la société. Après le meurtre d’un nourrisson en septembre derrnier, l’un des cas les plus médiatisés concerne Rowena Raffin, accusée d’infanticide en décembre 2024, plus précisément celui de la petite Elodie Kathelea Gaspard, âgée de 7 ans.

Ces ténébreuses affaires ont suscité de vives émotions et relancé le débat sur les mesures de prévention et de soutien aux familles en détresse. Cette montée de violence au sein de la famille démontre que la société mauricienne est gravement malade avec en toile de fond des fléaux sociaux : drogue, alcoolisme, mésentente conjugale…

Par conséquent, les pouvoirs publics ont réagi en renforçant les campagnes de sensibilisation sur la santé mentale et en mettant en place des structures d’accompagnement pour les parents en difficulté. Des lignes d’assistance téléphonique et des centres de soutien ont été établis pour offrir une aide psychologique et prévenir de tels drames à l’avenir. De telles mesures s’avèrent être insuffisantes.

Force est de constater que l’infanticide est un acte tragique aux causes complexes, souvent liées à des facteurs socio-économiques, psychologiques et culturels. La société mauricienne, conjointement avec les autorités, s’efforce de mettre en place des mécanismes de soutien pour prévenir ces tragédies et protéger les enfants vulnérables et en situation difficile.

Pour revenir sur les cas de féminicides à Maurice, en 2019, 32 femmes à Maurice ont été tuées par des hommes. Il est un fait que pour l’année 2024, les statistiques ne sont pas encore disponibles. Entre-temps, des mesures ont été prises pour renforcer la lutte contre la violence domestique. La mise en place d’un tribunal spécialisé, le “Domestic Violence Court”, était prévue pour fin 2024, avec pour objectif de traiter plus rapidement les cas de violence domestique et de les faire examiner par un personnel formé spécifiquement à ces questions. Des questions se posent sur les résultats apportés par cette instance judiciaire. Jusqu’ici, Priscilla Vancamah a été assassinée par son conjoint.

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S’agissant le Protection Order, il est un fait qu’il ne sert à rien. Il n’est réduit qu’à un “morceau de papier”. Devant l’avènement du “Protection Order”, combien de femmes ont-elles succombé sous les coups de leurs bourreaux. Difficile à dire. Toutefois, il faut se rendre à l’évidence : si un agresseur décide de passer à l’acte, il passera à l’acte. Plus que jamais, il s’avère nécessaire d’instituer un cadre légal pour traiter les cas de violence domestique.

Face à la montée de violence dans le pays, des questions se posent sur le “Sex Offenders Register”. Comment de personnes, ont-elles été arrêtées ? Quelles tranches d’âge sont les agresseurs ? Qui sont ceux qui sont en liberté conditionnelle? Nombreux sont ceux qui sont d’avis qu’il serait judicieux de suivre l’exemple de la Chine qui affiche les noms des Six Offenders dans les lieux publics en vue d’avertir le public.

Arianne Navarre-Marie étant revenue aux affaires à la tête du ministère de l’Égalité des Genres et du Bien-être de la Famille, souhaitons qu’elle soit encadrée d’une équipe solide et compétente en vue de prendre les taureaux par les cornes et faire face aux enjeux.

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