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Une année meurtrière pour les journalistes : l’UNESCO tire la sonnette d’alarme

𝐿𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑝𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖𝑠𝑡𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑟𝑛𝑒́𝑠 𝑠𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑧𝑜𝑛𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑙𝑖𝑡𝑠.

L’année 2024 a été marquée par la perte tragique d’au moins 68 journalistes et professionnels des médias dans l’exercice de leurs fonctions, selon un rapport de l’UNESCO. Bien que ce chiffre soit en légère diminution par rapport à 2023 (74 meurtres) et 2022 (88 meurtres), il souligne une recrudescence inquiétante des assassinats dans des zones de conflit. Pour la première fois en plus d’une décennie, les meurtres survenus dans ces régions représentent plus de 60 % du total.

Dans une déclaration officielle, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a exprimé son indignation face à ces statistiques alarmantes. Elle a souligné l’importance des journalistes dans la transmission d’informations fiables, en particulier dans des contextes de guerre où leur travail peut sauver des vies. Elle a appelé les États à respecter leurs obligations internationales pour garantir la protection des professionnels des médias.

Selon le rapport, les zones de conflit les plus meurtrières pour les journalistes en 2024 incluent la Palestine, où 18 d’entre eux ont été tués, suivie de l’Ukraine et de la Colombie, avec 4 assassinats chacune. D’autres pays, comme l’Irak, le Liban, le Myanmar et le Soudan, comptent également parmi les lieux où les journalistes ont payé le prix fort.

Paradoxalement, une baisse notable a été observée dans les meurtres de journalistes en dehors des zones de conflit. Avec 26 décès enregistrés, il s’agit du chiffre le plus bas depuis 16 ans. Cette diminution est particulièrement visible en Amérique latine et dans les Caraïbes, où les meurtres sont passés de 43 en 2022 à 12 en 2024. Cette tendance semble indiquer une amélioration des mesures de protection des journalistes travaillant en temps de paix.

Cependant, l’UNESCO reste prudente dans son analyse, affirmant que plusieurs cas signalés sont encore en cours de vérification. Ces chiffres, bien qu’encourageants dans certaines régions, ne doivent pas masquer la gravité de la situation mondiale.

L’organisation rappelle que son processus de collecte de données, mené en collaboration avec des organisations internationales, repose sur une méthodologie stricte et impartiale. Ces efforts visent à dresser un tableau précis de la réalité à laquelle sont confrontés les journalistes dans l’exercice de leur mission.

Au-delà des statistiques, l’UNESCO insiste sur la nécessité d’une mobilisation internationale pour protéger ceux qui s’engagent à informer le public, souvent au péril de leur vie. À l’heure où les zones de conflit se multiplient et où la liberté de la presse est mise à rude épreuve, les appels à l’action résonnent plus que jamais.

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