𝐿𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑐𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐶𝑂𝑃 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑒𝑛 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑒𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑖𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑖𝑡𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑜𝑢 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑦𝑠 𝑎̀ 𝑎𝑔𝑖𝑟.
Les négociations sur le climat de la Conférence des Parties (COP) des Nations unies ne sont plus adaptées à leur objectif et doivent être révisées de toute urgence, ont déclaré des experts de premier plan, dont un ancien secrétaire général des Nations unies et un ancien responsable des questions climatiques au sein des Nations unies.
Dans une lettre adressée aux Nations unies, des personnalités de haut rang affirment que les pays ne devraient pas accueillir les négociations s’ils ne soutiennent pas l’abandon progressif des énergies fossiles. Cette semaine, le président azerbaïdjanais a déclaré aux dirigeants mondiaux réunis dans son pays pour la COP29 que le gaz naturel était un « don de Dieu » et qu’il ne devait pas être blâmé pour l’avoir mis sur le marché. Cette déclaration a été faite quelques jours après que la BBC a rapporté qu’un haut fonctionnaire azerbaïdjanais semblait avoir profité de son rôle à la COP pour organiser une réunion afin de discuter d’éventuels accords sur les combustibles fossiles.
Les négociations des Nations unies sur le climat ont permis de réaliser des progrès significatifs ces dernières années, même si un accord unanime est nécessaire entre près de 200 pays pour prendre des mesures. L’accord de Paris sur le climat, signé en 2015, présente un plan à long terme visant à freiner la hausse des températures, les pays s’efforçant de maintenir cette hausse en deçà de 1,5 °C au cours de ce siècle. Ils ont également convenu d’abandonner les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques et de tripler les énergies renouvelables d’ici à 2030.
Mais si les auteurs de cette lettre reconnaissent ces réalisations, ils estiment que la lenteur du processus de la COP n’est « plus adaptée » à la gestion d’une crise climatique qui évolue rapidement. « Sa structure actuelle ne permet tout simplement pas d’apporter le changement à une vitesse et à une échelle exponentielles, ce qui est essentiel pour garantir un atterrissage climatique sûr pour l’humanité », affirment les signataires de la lettre. Parmi eux figurent l’ancien secrétaire général des Nations unies Ban-Ki Moon, l’ancienne responsable des questions climatiques à l’ONU Christiana Figueres et l’ancienne présidente de l’Irlande Mary Robinson. Les auteurs s’inquiètent du fait que le processus actuel de la COP n’est pas en mesure de faire évoluer rapidement la situation ou de forcer les pays à agir.