𝑆𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑅𝑎𝑠ℎ𝑖𝑑 𝐴ℎ𝑚𝑖𝑛𝑒, 𝑙𝑎 𝑙𝑒́𝑔𝑖𝑠𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑠 𝑑’𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑜𝑖𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑟𝑒́𝑣𝑖𝑠𝑒́𝑠 𝑠𝑖 𝑛𝑒́𝑐𝑒𝑠𝑠𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑢𝑛 𝑠𝑜𝑢𝑡𝑖𝑒𝑛 𝑎𝑑𝑒́𝑞𝑢𝑎𝑡 𝑑𝑜𝑖𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑜𝑓𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑎𝑢𝑥 𝑣𝑖𝑐𝑡𝑖𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠.
Pour marquer la prochaine Journée mondiale contre la traite des êtres humains, célébrée chaque année le 30 juillet, le bureau du Directeur des poursuites publiques (ODPP) a organisé une table ronde sur le thème « Combattre la traite des êtres humains – la voie à suivre », vendredi à Port-Louis.
La Journée mondiale contre la traite des êtres humains a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2014 dans le but de sensibiliser à la situation des victimes de la traite des êtres humains et de promouvoir et protéger leurs droits. Le thème de cette année est : « Ne laissons aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des personnes ». La campagne mondiale de cette année met l’accent sur la vulnérabilité des enfants et appelle à une action accélérée pour mettre fin à la traite des enfants.
La table ronde a réuni diverses parties prenantes engagées dans la lutte commune contre la traite des personnes à Maurice. Elles ont également suggéré des recommandations pertinentes pour rendre la détection, l’enquête et la poursuite de ces délits plus efficaces et plus fructueuses. Dans son discours d’ouverture, le Directeur des poursuites publiques (DPP), Rashid Ahmine, a affirmé que l’île Maurice n’était pas à l’abri de la traite des personnes ou du trafic d’êtres humains qui, a-t-il expliqué, sont des crimes où les trafiquants exploitent et profitent, aux dépens d’adultes ou d’enfants, en les obligeant à effectuer un travail ou à se livrer à des activités sexuelles commerciales ou à d’autres actes horribles.
Le DPP a également déclaré que la lutte contre la traite des personnes était fondamentale car elle compromettait la sécurité nationale et économique, sapait l’État de droit et nuisait au bien-être des individus et des communautés partout dans le monde. Il a rappelé que le rapport 2024 sur la traite des personnes à Maurice, établi par le Département d’État des États-Unis, décrivait en détail ce qui ne fonctionnait pas et ce qui pouvait être fait.
Selon Rashid Ahmine, la législation, la politique et les plans d’action doivent être révisés si nécessaire et un soutien adéquat doit être offert aux victimes de la traite des personnes. « La poursuite de ces crimes est souvent difficile en raison de l’absence de protection adéquate des témoins potentiels et des dénonciateurs, et parfois de leur indisponibilité à témoigner devant un tribunal », a-t-il expliqué. Le DPP s’est donc félicité de l’aide apportée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour fournir une assistance technique à l’île Maurice dans l’élaboration du projet de loi sur la protection des témoins.
En outre, le DPP a indiqué qu’au niveau de son bureau, une task force sur la traite des personnes, présidée par l’Assistant Director of Public Prosecutions, Jagganaden Muneesamy, en tant que chef de l’unité chargée de la traite des personnes, avait été créée. Le rôle de la task force est d’assurer la liaison avec les parties prenantes, de fournir rapidement des conseils juridiques et d’améliorer la coordination.